En règle générale, les poutres sont mises en oeuvre dans le sens de la portée la plus courte. Elles sont encastrées dans le mur ou posées sur des corbeaux
eux-mêmes encastrés.
Les rouis (solives) reposent soit sur les poutres soit sur les linçoirs cloués
aux poutres.
Les lattis ou les planches de chêne viennent se poser sur les rouis et reçoivent
un torchis (ou un mortier de chaux) isolant du froid et du bruit, puis un
parquet à lames inégales ou des tommettes.
Dans le cas des lattis, le torchis (ou la chaux) est lissé également dessous. Il joue le rôle de coupe-feu.
Variante : des quenouillettes (tiges de chêne fendue enveloppées de torchis)
sont posées fraîches sur les rouis.
Le sol intérieur (l’aire) est réalisée en argile humidifiée et foulée au pied ou au pisoir.
Sur un mince lit de sable de carrière, les tommettes carrées ou hexagonales sont scellées au mortier de chaux. Les joints anciens sont très étroits. Les carreaux sont imperméabilisés à l’huile de lin.
Les dalles de granite ou de schistes scellées à la chaux ou à l’argile sont plus solides que les tommettes mais n’offrent pas le même confort. Habituellement posées à plat, les pierres peuvent parfois être posées à chant dans les étables pour éviter que les sabots ne glissent. C’est pour cette même raison que les dalles de granite sont parfois rainurées.
Dans la plupart des maisons rurales, l’accès à l’étage (souvent un grenier) se faisait par une échelle ou bien par un escalier de pierre ou de bois situé à l’extérieur. En pierre ou en bois, les escaliers intérieurs prennent des formes et des styles différents selon la place, le matériau, l’époque et l’aisance des propriétaires. Les demeures cossues sont dotées d’un escalier extérieur simple ou double. Le dessous est rarement perdu : ajouré par un soupirail ou agrémenté d’une porte, il sert de réserve.