menu-materiaux

Les différents types de pierre utilisés

Par souci d’économie de transport, on préférait autrefois la pierre prélevée à proximité de la construction. Seuls les jambages, les linteaux et les constructions les plus aisées se permettaient d’utiliser des pierres de meilleure qualité (Granite) extraites plus loin.

Selon le « pays », les pierres offrent une grande diversité de couleurs et de textures :

Le Schiste est appareillé en fines plaquettes brunes qui confèrent un aspect très rustique.

Le Poudingue pourpre chaud et discret renferme une certaine intimité.

Le Calcaire facilement façonnable permet une grande finesse des détails.

Le Granite et la Diorite, pierres magmatiques robustes, confèrent une certaine noblesse.

Le Grès rend une façade vivante avec des nuances de couleurs du blanc à l’ocre.

poudingue

Le poudingue

calcaire

Le calcaire

granite

Le granite

gres

Le grès panaché

Le Schiste Brun

Le Schiste Brun

Le Schiste Blond

Le Schiste Blond

Le Poudingue

Le Poudingue

La pierre de Beauchamp

La pierre de Beauchamp

La pierre de Valognes

La pierre de Valognes

Le granite

Le Granite

La Diorite

La Diorite

Le Grès

Le Grès

Le grès panache

Le Grès panaché

Roche observée

Les techniques de construction associées

La fondation

La fondation n’est pas systématique. Offrant une garantie de stabilité qui ne se justifie généralement pas, elle est donc souvent évitée (économie financière et technique). Cependant, quelques règles sont toujours respectées :

Eviter les sols argileux (l’argile humidifiée gonfle et se rétracte en séchant = désordres importants dans la structure du bâtiment).
Eviter la terre végétale ou les remblais (le tassement de ces sols sous le poids imposé serait trop important pour assurer la stabilité de la structure).

Une fondation efficace est généralement composée de gros moellons disposés au fond d’une tranchée de 20cm à 60cm. De petites pierres et un mortier de chaux viennent combler les vides.

L'appareil

Au-delà de l’esthétique, les buts premiers de l’appareillage sont la solidité et la pérennité du mur :
› Les pierres sont disposées en quinconce de façon à laisser le moins de vide possible tout en conférant une meilleure stabilité.
› Les joints sont fins et discrets : le liant n’est présent que pour faciliter l’assise et combler les vides.
› Les joints viennent au nu de la pierre ou légèrement en retrait avec une forte inclinaison vers le sol extérieur. Ainsi, ils évitent que l’eau stagne et s’infiltre dans le mur. (Avec des joints creux, en relief ou tirés au fer, l’eau pénètre facilement et met en danger la structure).
› Les pierres sont disposées dans le sens de leur lit (sens naturel avant l’extraction) ce qui leur confère une résistance optimale. (Les schistes du Saint-Lois sont parfois légèrement inclinés sur le parement extérieur pour que l’eau ne stagne pas).
› Dans les angles, les grosses pierres permettent une liaison solide entre les deux pans de mur.

La mise en oeuvre

Jusqu’à la seconde guerre mondiale, les pierres étaient liées à l’argile puis au mortier de chaux.
L’argile s’utilise telle quelle, en fine couche, alors que la chaux est mélangée à deux portions de sable et humidifiée.
L’aspect robuste du bâti ancien réside dans la taille de ses murs (45 à 100 cm d’épaisseur). Le montage à fruit (inclinaison du mur par rapport à la verticale) tourné vers les murs de refend permet une bonne assise.
L’espace entre les deux parements appareillés est comblé par des moellons et chutes de toutes tailles par économie de mortier.

Les réparations

Si la toiture n’est plus étanche, faute d’entretien, l’eau s’infiltre dans le mur et peut détruire le liant. Avant toute réparation, il est nécessaire d’observer le liant et la pierre afin que la reprise soit rigoureusement identique. Pour nettoyer une pierre sale ou polluée, utiliser un brossage à l’eau ou un jet de sable fin humide basse pression. Le brossage à sec avec chemin de fer ou le ponçage dégradent la pierre. Le nettoyage haute pression est à proscrire.
Lorsque l’on comble une ouverture, il va de soi que l’on démonte le cadre existant et que l’on s’attache à sa discrétion en mimant l’appareillage du reste de la façade. Après avoir étayé le linteau, les jambages ainsi que les pierres juxtaposées et l’appareil sont repris sans jonction apparente.

à suivre